Le porte-parole est également exaspéré de constater que le ministre libéral québécois du développement économique, de lInnovation et de lExportation, Raymond Bachand, revendique aussi faiblement, auprès du nouveau ministre de lIndustrie, Jim Prentice, la part des retombées dont devrait bénéficier le Québec. « Maxime Bernier sest obstinément refusé à donner au Québec ce qui lui revient, cest-à-dire 60 % des 9,2 milliards prévus en retombées dans le secteur aéronautique. Si Jim Prentice continue à ne rien faire pour exiger ces 60 %, nous pouvons nous attendre encore une fois à nobtenir que des miettes. Le ministre Bachand doit laisser de côté sa complaisance et exiger fermement des retombées importantes pour le Québec », a-t-il affirmé.
« Les conservateurs ont choisi la politique du laisser-faire concernant le seul contrat qui a été conclu pour lachat de quatre Boeing C-17, en nimposant aucune cible régionale pour les retombées économiques des contrats, ou encore des cibles insignifiantes. Boeing avait même pris linitiative doffrir au moins 30 % des retombées au Québec : cela démontre bien linertie du gouvernement sur la question. Pour les contrats à venir, Québec ne peut accepter de se voir ainsi damer le pion à cause du gouvernement qui refuse dagir et qui favorise ainsi lOuest canadien », a-t-il renchéri.
Le député Mario Laframboise ajoute que le jeu est truqué et que le Québec part nettement désavantagé par rapport au reste du Canada. « Le seul pôle aéronautique au pays est au Québec. Ailleurs, les entreprises sont des sous-traitants dont la plupart oeuvrent pour Boeing et qui se trouvent dans lOuest. Comment voulez-vous que nous profitions des retombées si le gouvernement nexprime aucune exigence en ce sens? », a-t-il demandé.
« Le gouvernement a la possibilité de sassurer que le Québec reçoive sa juste part des contrats, seulement il préfère ne pas y voir et en faire payer le prix aux Québécoises et aux Québécois. Il laisse à des entreprises américaines le soin dagir à leur guise et de décider du sort de lindustrie aéronautique. Il ny a jamais eu daussi importants achats militaires au Canada dans le secteur aéronautique. Le Québec ne peut faire les frais de laveuglement idéologique des conservateurs, de leur entêtement à ne pas intervenir, et doit toucher toutes les retombées auxquelles il a droit », a conclu Mario Laframboise.