Mario Laframboise Retombées des contrats de l'aéronautique au Québec

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QUÉBEC NE PEUT PAS ACCEPTER DE VOIR LE NOUVEAU MINISTRE DE L'INDUSTRIE JIM PRENTICE RÉPÉTER LES ERREURS DE MAXIME BERNIER 
 
Le Bloc Québécois dénonce le fait que le nouveau ministre de l'Industrie, Jim Prentice, ainsi que le ministre des travaux publics et des services gouvernementaux, Michael Fortier, n'aient toujours pas livré au Québec l'assurance qu'il touchera les 60 % de retombées économiques auxquelles il est en droit de s'attendre pour les prochains contrats d'acquisition militaires qui sont à conclure. « Tous deux se sont abstenus de donner des dates et des chiffres sur cette question. On voit bien que ce n'est pas sérieux et qu'ils n'ont cure de nos revendications », s'est indigné Mario Laframboise, le député d'Argenteuil-Papineau-Mirabel.

Le porte-parole est également exaspéré de constater que le ministre libéral québécois du développement économique, de l’Innovation et de l’Exportation, Raymond Bachand, revendique aussi faiblement, auprès du nouveau ministre de l’Industrie, Jim Prentice, la part des retombées dont devrait bénéficier le Québec. « Maxime Bernier s’est obstinément refusé à donner au Québec ce qui lui revient, c’est-à-dire 60 % des 9,2 milliards prévus en retombées dans le secteur aéronautique. Si Jim Prentice continue à ne rien faire pour exiger ces 60 %, nous pouvons nous attendre encore une fois à n’obtenir que des miettes. Le ministre Bachand doit laisser de côté sa complaisance et exiger fermement des retombées importantes pour le Québec », a-t-il affirmé.

 

« Les conservateurs ont choisi la politique du laisser-faire concernant le seul contrat qui a été conclu pour l’achat de quatre Boeing C-17, en n’imposant aucune cible régionale pour les retombées économiques des contrats, ou encore des cibles insignifiantes. Boeing avait même pris l’initiative d’offrir au moins 30 % des retombées au Québec : cela démontre bien l’inertie du gouvernement sur la question. Pour les contrats à venir, Québec ne peut accepter de se voir ainsi damer le pion à cause du gouvernement qui refuse d’agir et qui favorise ainsi l’Ouest canadien », a-t-il renchéri.

 

 

Le député Mario Laframboise ajoute que le jeu est truqué et que le Québec part nettement désavantagé par rapport au reste du Canada. « Le seul pôle aéronautique au pays est au Québec. Ailleurs, les entreprises sont des sous-traitants dont la plupart oeuvrent pour Boeing et qui se trouvent dans l’Ouest. Comment voulez-vous que nous profitions des retombées si le gouvernement n’exprime aucune exigence en ce sens? », a-t-il demandé.

 

« Le gouvernement a la possibilité de s’assurer que le Québec reçoive sa juste part des contrats, seulement il préfère ne pas y voir et en faire payer le prix aux Québécoises et aux Québécois. Il laisse à des entreprises américaines le soin d’agir à leur guise et de décider du sort de l’industrie aéronautique. Il n’y a jamais eu d’aussi importants achats militaires au Canada dans le secteur aéronautique. Le Québec ne peut faire les frais de l’aveuglement idéologique des conservateurs, de leur entêtement à ne pas intervenir, et doit toucher toutes les retombées auxquelles il a droit », a conclu Mario Laframboise.