Mario Laframboise Retombées des contrats de l'aéronautique au Québec |
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Politique |
Jeudi, 06 Septembre 2007 |
Le Bloc Québécois dénonce le fait que le nouveau ministre de l'Industrie, Jim Prentice, ainsi que le ministre des travaux publics et des services gouvernementaux, Michael Fortier, n'aient toujours pas livré au Québec l'assurance qu'il touchera les 60 % de retombées économiques auxquelles il est en droit de s'attendre pour les prochains contrats d'acquisition militaires qui sont à conclure. « Tous deux se sont abstenus de donner des dates et des chiffres sur cette question. On voit bien que ce n'est pas sérieux et qu'ils n'ont cure de nos revendications », s'est indigné Mario Laframboise, le député d'Argenteuil-Papineau-Mirabel.
Le porte-parole est également exaspéré de constater que le ministre libéral québécois du développement économique, de lInnovation et de lExportation, Raymond Bachand, revendique aussi faiblement, auprès du nouveau ministre de lIndustrie, Jim Prentice, la part des retombées dont devrait bénéficier le Québec. « Maxime Bernier sest obstinément refusé à donner au Québec ce qui lui revient, cest-à-dire 60 % des 9,2 milliards prévus en retombées dans le secteur aéronautique. Si Jim Prentice continue à ne rien faire pour exiger ces 60 %, nous pouvons nous attendre encore une fois à nobtenir que des miettes. Le ministre Bachand doit laisser de côté sa complaisance et exiger fermement des retombées importantes pour le Québec », a-t-il affirmé.
« Les conservateurs ont choisi la politique du laisser-faire concernant le seul contrat qui a été conclu pour lachat de quatre Boeing C-17, en nimposant aucune cible régionale pour les retombées économiques des contrats, ou encore des cibles insignifiantes. Boeing avait même pris linitiative doffrir au moins 30 % des retombées au Québec : cela démontre bien linertie du gouvernement sur la question. Pour les contrats à venir, Québec ne peut accepter de se voir ainsi damer le pion à cause du gouvernement qui refuse dagir et qui favorise ainsi lOuest canadien », a-t-il renchéri.
« Le gouvernement a la possibilité de sassurer que le Québec reçoive sa juste part des contrats, seulement il préfère ne pas y voir et en faire payer le prix aux Québécoises et aux Québécois. Il laisse à des entreprises américaines le soin dagir à leur guise et de décider du sort de lindustrie aéronautique. Il ny a jamais eu daussi importants achats militaires au Canada dans le secteur aéronautique. Le Québec ne peut faire les frais de laveuglement idéologique des conservateurs, de leur entêtement à ne pas intervenir, et doit toucher toutes les retombées auxquelles il a droit », a conclu Mario Laframboise. |