Laframboise : exclure l'eau de l'Aléna

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– Le Bloc Québécois demande au gouvernement canadien d'entreprendre des pourparlers avec ses vis-à-vis américain et mexicain dans le but d'exclure l'eau des biens régis par l'ALÉNA.
« Le Bloc Québécois est déterminé à s'assurer que les réserves en eau douce du Québec ne feront pas l'objet de marchandage et ne seront pas vendues aux États-Unis, où les besoins commencent à se faire de plus en plus criants », a déclaré le député d'Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise.
 
    Cette demande intervient à la suite de l’adoption de la motion du Bloc Québécois présentée au Comité permanent du commerce international qui réclame que l’eau soit nommément exclue des services et des biens couverts par l’ALÉNA.
 
    Le Bloc Québécois a reçu le support du NPD et du Parti libéral, mais n’a pas été aidé par les Conservateurs. Ces derniers ont quant à eux tenté de retarder le processus d’adoption de la motion par toutes sortes de stratagèmes procéduraux qui font honte à la démocratie. « Il est véritablement scandaleux que la partisannerie ait été utilisée pour un sujet aussi important que la protection d’une ressource essentielle comme l’eau », a rappelé Mario Laframboise. Pour le député, ce dossier est d’une grande importance puisque la circonscription d’Argenteuil-Papineau-Mirabel possède une réserve en eau douce de surface et souterraine d’une richesse inestimable que l’on doit protéger.
 
Voici le texte de la motion adoptée au Comité permanent du commerce international :
 
    « Conformément à l’article 108(2) du Règlement, le Comité permanent du commerce international recommande au gouvernement d’entamer rapidement des pourparlers avec ses homologues mexicain et américain afin d’exclure l’eau des biens régis par l’ALÉNA et que rapport de l’adoption de cette motion soit fait à la Chambre à la première occasion. »
 
    Le député du Bloc Québécois a rappelé que cette situation, qui relève de la responsabilité fédérale, pose un risque pour les lois des provinces qui interdisent l’exportation de l’eau en vrac. « Le gouvernement Harper doit protéger cette importante ressource naturelle. Son action doit être d’autant plus rapide qu’un simple accord par échange de lettres entre les gouvernements du Canada, des États-Unis et du Mexique précisant que l’eau n’est pas couverte par l’ALÉNA devra être respecté par les tribunaux internationaux comme s’il faisait partie intégrante de l’ALÉNA », a conclu Mario Laframboise.