Carrière, carrière, quand tu nous tiens! |
![]() |
![]() |
Johnny Marre |
Lundi, 19 Octobre 2009 |
Dans plusieurs municipalités, il y a des maires qui sont là depuis plus d’une décennie, voire plusieurs décennies, comme le bon maire de mon coin de pays. Certains trouvent cela digne de mention, pour ne pas dire exemplaire, de se dévouer ainsi pour ses concitoyens pendant toutes ces années. Un peu plus et d’autres leur élèveraient uns statue. Pourtant, il y a une maxime qui dit que le pouvoir corrompt. Je n’oserais dire que tous ces maires à la longue longévité sont des élus corrompus avec le temps. Toutefois, plus on s’installe dans un poste, plus on s’y sent confortable et pourquoi pas irremplaçable, plus il y a de chances que la notion de service soit plus élastique avec le temps. La tentation de servir aussi nos intérêts et ceux de nos petits amis et sangsues du pouvoir a tendance à être de plus en plus présente.
Certains plaideront en faveur de tous ces « colleux » pour le bagage d’expérience qu’ils ont, pour la connaissance des dossiers et du rouage de la machine administrative, sans parler des très nombreux contacts qu’ils ont su et pu se créer au fil des années. C’est vrai. L’expérience, la connaissance des dossiers et les bons contacts sont des atouts importants dans tout métier ou profession. Par contre, ici, nous parlons de service public. Quand on est élu, quand on accède à un poste quelconque tant au niveau politique que syndical, c’est la notion de service et uniquement elle qui doit être le moteur de l’action, de l’engagement. Je me présente à un poste électif parce que je veux consacrer quelques années de ma vie au service de mes concitoyens ou de mes confrères et consœurs. Point final. Déjà servir les autres à un poste donné pendant huit à dix ans, c’est déjà très louable. Après ce temps, il serait hautement souhaitable de quitter ce poste et d’aller servir ailleurs, si c’est ce que l’on désire. Un des hommes les plus puissants de la planète, le président des États-Unis, en vertu même de la constitution américaine, ne peut être élu pour plus de deux mandats de quatre ans. Ceux qui ont inscrit cette clause dans cette constitution ont sans aucun doute jugé hautement préférable de limiter la durée maximale d’un règne présidentielle pour que les intérêts de la nation passent toujours avant tout. Évidemment, l’Histoire nous a appris que ce n’est, malgré tout, pas toujours le cas et que ce n’est pas gage pour autant de compétence. Mais, au moins, cela limite les dégâts!!!
Nous nous devons de réhabiliter la seule notion de service comme motif de se présenter pour une durée limitée à un poste de maire, de conseiller, de commissaire, de député, de leader syndical ou de membre de conseil d’administration d’organisme public. Si les États-Unis y ont gagné à limiter la durée du règne présidentiel, toute notre démocratie y gagnerait hautement à s’enrichir de cette clause limitative et à diversifier ainsi les nombreux talents de notre population. De l’air frais, ça fait toujours du bien! Johnny Marre P.S. : Le 1er novembre, allons tous voter, sinon nous sommes complices de toutes les magouilles qui gangrènent plusieurs administrations municipales!!! |