En tant que président du comité régional en traumatologie des Laurentides, j’invite les stations de ski de la région à adopter différentes mesures favorisant le port du casque protecteur sur les pentes de ski. Le but est de sensibiliser les amateurs de ski à l’importance de se protéger des blessures crâniennes qui pourraient avoir des conséquences à long terme sur leur santé et leur bien-être.

La région des Laurentides est la plus fréquentée du Québec pour la pratique de sports de glisse. Au cours de la saison 2008-2009, plus de deux millions d’adeptes ont dévalé les pentes de neige de la région! Bien que nous ne détenions pas de statistiques précises, nous savons que les hôpitaux de la région reçoivent régulièrement des accidentés du ski. 

C’est d’ailleurs ce qui a poussé le Comité régional en traumatologie des Laurentides à émettre, l’été dernier, différentes recommandations au ministère de l’Éducation, du Loisir et du Sport et en faveur du port du casque protecteur sur les pentes de ski.

Nous suggérons entre autres d’étendre à la grandeur de la province le port obligatoire du casque durant les cours de ski aux enfants de 12 ans et moins, ce qui se fait déjà dans plusieurs stations de ski. Par ailleurs, nous pensons que le port du casque devrait être obligatoire pour les moniteurs et les patrouilleurs afin que ceux-ci puissent agir à titre de modèles. Nous proposons également de renforcer la promotion du port du casque auprès des skieurs de tout âge, et ce, en leur rappelant aussi de respecter les mesures de sécurité usuelles (limite de vitesse, respect du code de conduite, etc.). Enfin, nous recommandons que des casques soient disponibles pour une location à faible coût dans les centres de ski afin que cet équipement de protection soit facilement accessible.
J’en profite pour souligner l’initiative de la station de ski Mont-Tremblant qui a adopté un plan d’action complet afin de favoriser le port du casque protecteur chez sa clientèle. Cette station de ski est la première à annoncer de telles mesures au Québec et nous encourageons les autres centres de ski à faire de même. Le tout, toujours dans le but de protéger les amateurs de ski.

Par Marco Blanchet
Président du comité régional en traumatologie des Laurentides