Un jour sombre pour le Québec |
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Politique |
Lundi, 21 Mai 2012 |
« Comment appliquera-t-on cette législation? Les droits d’association, de réunion et de manifestation sont remis en cause. Le mépris qu’affiche le gouvernement libéral à l’égard des étudiants va à l’encontre des valeurs d’ouverture et de démocratie sur lesquelles le Québec est fondé. Cette loi spéciale vient briser le climat de confiance entre enseignants et étudiants. On met toute la pression sur les directions d’établissement, ça ne fait aucun sens! » a affirmé le député de Prévost Gilles Robert. D’ailleurs, par un communiqué, le Barreau du Québec formule de sérieuses inquiétudes à l’égard de ce projet de loi : « J’estime que ce projet de loi, s’il est adopté, porte des atteintes aux droits constitutionnels et fondamentaux des citoyens. L’ampleur de ces limitations aux libertés fondamentales n’est pas justifiée pour atteindre les objectifs visés par le gouvernement. Le gouvernement rend plus difficile, par exemple, l’organisation de manifestations spontanées. Il limite la liberté d’expression. Cette disposition s’applique à toute personne, organisme ou groupement et prévoit même que les personnes qui participent à une manifestation, sans l’avoir organisée, doivent s’assurer que l’événement correspond aux renseignements fournis à la police. On est en droit de se demander qui osera encore aller manifester. » soutient Me Louis Masson, le bâtonnier du Québec. Au lieu de s’asseoir et de négocier avec les étudiants, Jean Charest a plutôt choisi de passer une loi matraque qui lui permettra, s’il le désire, de contrôler le droit de manifestation des citoyens et citoyennes dans un contexte électoral. Après 9 ans d’une gouvernance libérale marquée par la démission de plusieurs ministres et de nombreux scandales de corruption, voilà que Jean Charest s’attaque maintenant à un des droits fondamentaux de toute démocratie, soir le droit de manifester. « C’est une loi ignoble déposé par un gouvernement à la dérive, jamais l’Assemblée nationale n’a adopté une loi aussi abusive. M. Charest, le peuple du Québec n’est pas dupe. Tous ceux qui ont essayé de le faire taire en ont payé les conséquences », de conclure Gilles Robert, député de Prévost. |