Une représentante du COBALI en France

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La chargée de projets du Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI), Mme Geneviève Gallerand, revient d’un voyage exploratoire en France avec cinq autres Québécois issus du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ). Le groupe a participé au Forum mondial de l’eau (FME) qui s’est tenu à Marseille. Pas moins de 35 000 participants de 173 pays ont participé à cet événement d’envergure internationale.

Le Forum mondial de l’eau s’est déroulé du 12 au 17 mars dernier. L’événement, caractérisé par une forte participation de la société civile et de la communauté politique internationale, avait pour but de faire émerger des solutions concrètes en matière d’assainissement et d’accès à l’eau. La chargée de projets du COBALI a assisté à des conférences dont les principaux thèmes ont été les changements climatiques, la bonne gouvernance, l’éducation relative à l’environnement et les défis de l’économie verte.  La délégation québécoise a profité du séjour en France pour rencontrer des représentants d’une dizaine d’organismes œuvrant également pour la gestion de l’eau à l’échelle des bassins versants. Ces échanges ont permis de réfléchir sur les forces et les contraintes de chacun des systèmes et d’approfondir les liens et les partenariats possibles entre la France et le Québec.

La réalité québécoise en matière de gestion de la ressource eau est complètement différente de ce qui est vécu en Europe, en Afrique ou même en Asie. Il est frappant de constater que les contraintes liées à la gestion de l’eau sur ces continents sont plus importantes. La zone de gestion du COBALI qui regroupe les bassins versants de la rivière du Lièvre, Blanche et du ruisseau Pagé regorge d’eau douce et n’est pas confrontée à d’importantes sécheresses, à des inondations ou à des problèmes d’approvisionnement. « Ceci explique peut-être notre manque de sensibilisation par rapport à la protection de cette ressource inestimable, mais qui demeure toutefois affectée par de nombreux usages. Notre richesse collective doit incontestablement être mieux préservée » explique Mme Geneviève Gallerand.

En France, le financement accordé aux organismes de bassins versants est beaucoup plus important qu’au Québec, ce qui représente une autre différence fondamentale entre les deux systèmes. Ce financement provient principalement des redevances relatives à la consommation de l’eau. Ceci nous rappelle que le financement dans la gestion de l’eau au Québec est insuffisant et ne facilite pas la réalisation des actions inscrites dans les Plans directeurs de l’eau.

La délégation québécoise travaille présentement à la rédaction d’un document de réflexion et de proposition pour une meilleure gestion de l’eau qui sera la base de recommandations et d’échanges aux profits des organismes de bassins versants du Québec.

Rappelons que COBALI est un organisme mandaté par le gouvernement en vertu de la  « Loi affirmant le caractère collectif des ressources en eau et visant à renforcer leur protection ». L’organisme de concertation et de planification rassemble des représentants de tous les acteurs de l’eau de sa zone de gestion. 

Sur la photo sont présents les représentants des Organismes de bassin versant (OBV) du Québec au Forum mondial de l'eau de Marseille: Ambroise Lycke (Directeur général de l'OBV du Témiscamingue), Claude Normand (Chargée de projets au Conseil de bassin de la rivière Rimouski), Geneviève Gallerand (Chargée de projets au Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre), Karine Dauphin (Directrice générale de l'Organisme de concertation pour l'eau des bassins versants de la rivière Nicolet), Vicky Perreault (Chargée de projets à l'OBV Manicouagan), Marie-Claude Leclerc (Directrice générale du Regroupement des OBV du Québec), Antoine Verville (Directeur adjoint du Regroupement des OBV du Québec.