Les Laurentides auront leur coopérative funéraire

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Une trentaine de personnes participent à l’assemblée de fondation

Après plusieurs mois de travail et de mobilisation, la Coopérative funéraire des Laurentides a tenu le 23 novembre dernier son assemblée générale d’organisation en présence d’une trentaine de membres.

Après avoir assisté à une présentation de la coopérative, les membres présents ont posé un premier geste collectif d’appropriation de ce projet en adoptant les règlements et en élisant leur premier conseil d’administration. Ils ont aussi voté leur adhésion à la Fédération des coopératives funéraires du Québec. À la suite d’élection, les administrateurs suivants ont été élus : Mme Sophie Gilbert, MM. Yvon Robert, Pierre Lemieux, Robert Proulx, Gilles Broué, Normand Michaud, Yves Deschambault, Robert Berger et Maxime Poirier. 

En guise d’appui, des administrateurs de la Coopérative funéraire de Laval et de la Coopérative funéraire de l’Île de Montréal (CFIM) étaient présents. En juin 2008, la CFIM vivait le même moment historique que la Coopérative des Laurentides. Trois ans plus tard, elle compte plus de 1600 membres et démontre sans nul doute qu’elle répond à un besoin.

Un geste de solidarité régionale
Dans les Laurentides, près de 100 personnes ont manifesté le désir de participer à ce projet en devenant membres de la coopérative. Une administratrice élue, madame Sophie Gilbert, a affirmé que « la population des Laurentides pourra être fière du résultat obtenu grâce à la solidarité locale ».

Actuellement, la coopérative a un objectif de recrutement de 300 membres avant de commencer les démarches pour trouver un site pour son implantation. Dès que le plan d’affaires et le financement seront complétés, la phase active d’implantation pourra débuter.

Afin de réaliser ce projet dont on prévoit des investissements de l’ordre de 1 à 1,5 million de dollars, la Coopérative pourra compter sur l’accompagnement et l’appui financier de la Fédération des coopératives funéraires du Québec. D’autres partenaires financiers seront contactés dans les prochaines étapes du projet.

Le siège social de la coopérative localisé à St-Jérôme comptera deux salons d’exposition, une salle de réception, une chapelle, un columbarium ainsi qu’un laboratoire de thanatopraxie, ce qui en fera un complexe « guichet unique » fort apprécié de la clientèle qui souhaite avoir tous les services sous un même toit.  Le développement éventuel d’autres points de service pour desservir toute la région des Laurentides est également prévu, d’où sa vocation régionale.

La formule coopérative reconnue comme étant une régulatrice de prix en matière funéraire permettra à la population de s’offrir les funérailles dont elle a les moyens. De par sa nature même, la coopérative est créée et gérée par et pour les citoyens. La coopérative redonne le pouvoir à la collectivité, ce qui constitue un facteur important dans le cheminement vers l’autonomie.

Présent à l’assemblée d’organisation, le directeur général de la Fédération des coopératives funéraires du Québec, monsieur Alain Leclerc, s’est dit « fier que la Coopérative funéraire des Laurentides joigne le réseau des coopératives funéraires du reste de la province qui compte plus de 100 points de service et 150 000 membres partout au Québec. » En joignant ainsi le plus important réseau de services funéraires au Québec, la Coopérative pourra ainsi profiter d’économies d’échelle auprès des fournisseurs et offrir à sa clientèle de la documentation variée sur la planification de fin de vie et le soutien au deuil.

Les membres du conseil d’administration de la nouvelle Coopérative funéraire des Laurentides. De gauche à droite, Yves Deschambault, Robert Berger, Yvon Robert, Gilles Broué, Pierre Lemieux, Sophie Gilbert, Robert Proulx et Maxime Poirier.  Absent Normand Michaud.

Les coopératives : un patrimoine collectif

Présent au Québec depuis plus de 60 ans, le mouvement des coopératives funéraires compte 26 coopératives membres. La mission des coopératives est d’offrir une alternative de qualité pour des services funéraires professionnels et humains. La structure économique des coopératives permet à la population de devenir membre et de participer aux décisions de l’organisation, tout en protégeant la propriété québécoise de l’industrie funéraire.

La coopération s’inscrit comme une garantie pour la structure et la solidité économique d’une région : en plus d’offrir des services de qualité et une approche humaine, la coopérative appartient à la population et fait partie du patrimoine collectif.