Dans le dossier de l'intégration de la police municipale à la Sûreté du Québec, il faut regarder les faits et non les émotions. Je ne s'agit pas d'aimer les verts au détriment des bleus ... Il s'agit de ne pas mettre la Ville de Sainte-Adèle dans le rouge.
Quand il est devenu évident que les demandes syndicales mettaient une pression à la hausse très importante sur le budget, le conseil municipal a envisagé une autre option: l'intégration de la police municipale à la Sûreté du Québec. C'est l'option que toutes les autres villes de la MRC des Pays-d'en-Haut ont privilégiée, nous sommes la seule qui maintenait encore un corps de police municipal. Dans notre démarche, nous nous sommes fixés des objectifs incontournables et non négociables: la sécurité du public, la qualité du service et le contrôle des coûts. La proposition globale de la SQ répond à nos objectifs de sécurité du public et de qualité du service. Quant aux coûts, ils sont nettement inférieurs à ceux du maintien d'une police municipale.
Compte tenu des demandes syndicales, le dossier des coûts, tel qu'analysé par la trésorière, la direction générale et les vérificateurs de la ville démontre une augmentation substantielle des coûts de la police municipale au cours des prochaines années.
Si on ajoute à cela la demande d'un fonds de pension à prestations déterminées, alors là, Sainte-Adèle se dirigera à la vitesse « grand V » dans un gouffre financier. Car, cette demande va bien au-delà de nos moyens et de la capacité de payer des contribuables adélois. Comme conseil municipal, nous sommes convaincus qu'un tel engagement serait irresponsable et hypothèquerait aussi bien le présent que l'avenir de notre ville.
Le statu quo implique une augmentation de taxes d'au moins 10 %. Pourquoi une augmentation de taxes quand il y a moyen de l'éviter.
En 2009, nous avons été élu pour prendre des décisions en tout respect de la santé financière de notre ville, de la capacité de payer des contribuables et de l'équilibre budgétaire nécessaire entre les diverses fonctions de la ville (travaux publics, urbanisme, environnement, loisirs, sécurité publique etc) .. Nous sommes engagés à être vigilants, à innover pour faire les choses différemment quand cela serait nécessaire, à communiquer et expliquer nos décisions.
Dans ce dossier, nous avons tenu trois réunions d'information afin de transmettre les faits et de communiquer la proposition de la SQ. C'est pour cette raison aussi que nous vous transmettons un numéro spécial de notre bulletin municipal afin de partager avec vous le sens de notre démarche et ce qui inspire notre décision.
Un référendum n'est pas nécessaire
Il n'y aura pas de référendum parce que nous prenons nos responsabilités. Certes, il aurait été plus facile et confortable de faire droit aux demandes monétaires du syndicat policier ou de se décharger du fardeau de la décision sur le dos des Adéloises et des Adélois.
Ce n'est pas notre vision, ce n'est pas notre façon de faire. De même, nous n'entendons pas laisser en héritage un déficit et nous réfugier derrière un «vous avez voté pour». De plus dépenser 150,000$ pour qu'une partie de la population s'entre-déchire sur la place publique, ce n'est vraiment pas nécessaire! Prendre cette décision n'a pas été facile, mais nous l'assumons!
Après avoir pesé le pour et le contre, après nous être assurés de la sécurité de la population, après avoir constaté l'ampleur de l'impact financier du statu quo, après avoir valider notre analyse auprès d'experts aussi bien internes qu'externes, nous avons décidé unanimement de voter une résolution qui demandera au ministère de la Sécurité publique d'autoriser l'intégration de la police municipale de Sainte-Adèle à la Sûreté du Québec.
Le maire,