S. Pagé: Le Plan Nord... de l'improvisation!.

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Le Parti Québécois souhaite depuis 2001 le développement du nord du Québec. Toutefois, il déplore que les conditions essentielles à un développement durable et réussit soient totalement absentes du Plan Nord annoncé en grandes pompes par le Premier ministre Jean Charest.

« Avant de poser les premiers gestes d’émettre les premiers permis ou d’investir massivement des fonds publics dans les infrastructures nécessaires, le gouvernement se doit d’avoir toutes les informations précises sur les gisements miniers et les conditions d’exploitation afin de garantir aux collectivités locales et à l’ensemble des Québécois une juste part de la richesse créée par l’exploitation de nos ressources naturelles et que cela ne se réalisera pas au détriment de notre environnement » d’indiquer le député de Labelle et critique de l’opposition officielle en matière de petites et moyennes entreprises. Sylvain Pagé rappelle également que cette improvisation ressemble malheureusement à des dossiers majeurs comme celui des gaz de schiste ou la collusion dans le monde de la construction. Le Parti Québécois propose donc au gouvernement Charest la création d’un poste de commissaire aux mines redevable devant les Québécois. Il aurait pour mandat :

  • de s’assurer que l’exploitation des ressources minières rapporte aux Québécois des montants suffisants pour compenser la perte de ces ressources non-renouvelables;
  • d’assurer, au nom du gouvernement du Québec, un contrôle financier auprès des entreprises minières;
  • d’assurer un contrôle technique sur le volume exploité et sur la valeur extraite.

« Il nous faut un gardien de la ressource et des intérêts économiques des Québécois. Il faut surtout qu’il soit indépendant des compagnies minières et à l’abri des influences » de réclamer Sylvain Pagé.

Le Québec doit s’inspirer, dans la nécessaire et urgente refonte de son archaïque Loi sur les mines, d’exemples comme celui de l’Australie qui vient de revoir complètement sa fiscalité applicable aux compagnies minières, de manière à récupérer 30% des profits excédentaires, en plus de les imposer normalement sur leurs profits réguliers.

À la même occasion, le Premier ministre Charest annonçait des redevances de 1,4 G$ sur cinq ans. Le lendemain, son propre ministre des Finances, Raymond Bachand, devant l’analyse de plusieurs experts contredisait le Premier ministre et confirmait plutôt que les nouveaux revenus seraient de 124M$ et deux jours plus tard, la ministre responsable du Plan Nord, Nathalie Normandeau, ne parlait plus que de 15M$ de revenus nets. « Encore une fois, c’est de l’improvisation! L’exploitation de nos ressources non-renouvelables doit servir de tremplin pour financer les véritables secteurs d’avenir que sont les énergies renouvelables ou les transports électrifiés et développer ainsi une véritable économie basée sur le savoir. Cette exploitation doit également soutenir l’environnement humain de la population nordique, nos systèmes d’éducation et de santé » de conclure le député de Labelle.