Au nom du ministre des Transports, M. Sam Hamad, le président-directeur général de l’Agence métropolitaine de transport (AMT), M. Joël Gauthier, accompagné de la députée de Fabre, ministre responsable de l’Administration gouvernementale, présidente du Conseil du Trésor et ministre responsable des régions de Laval, des Laurentides et de Lanaudière, Mme Michelle Courchesne, et du député de Vimont, M. Vincent Auclair, ont souligné le début des travaux de doublement de la voie sur la ligne Blainville–Saint-Jérôme, entre la jonction Saint-Martin et la gare Sainte-Rose à Laval. Les améliorations proposées aux infrastructures ferroviaires permettront d’augmenter la flexibilité du réseau, d’accroître la capacité de la ligne de trains de banlieue et, par conséquent, permettre éventuellement à un plus grand nombre de trains de circuler sur la voie.
Optimisation du corridor ferroviaire
Actuellement, les trains de la ligne Blainville–Saint-Jérôme circulent sur une voie simple sur 33 kilomètres de la ligne, soit de Saint-Jérôme à la jonction Saint-Martin à Laval. Les infrastructures ferroviaires actuelles sur ce trajet, soit les voies ferrées et la signalisation, ne permettent pas d’accroître le service de trains de banlieue. De plus, sur ce tronçon en voie simple où la densité de circulation est très élevée, les trains de passagers de l’AMT et les trains de marchandises doivent partager la même voie. Le doublement du tronçon entre la jonction Saint-Martin et la gare de Sainte-Rose appartenant au Canadien Pacifique (CP) optimisera l’utilisation du corridor profitant à la fois aux trains de marchandises et aux trains de passagers. Ils pourront y circuler en plus grand nombre et l’horaire sera davantage respecté puisque les trains pourront effectuer des manœuvres de dépassement ou d’évitement sur la nouvelle voie.
« Dans un contexte où la demande de transport est en croissance, l’amélioration de la mobilité vers Laval et l’île de Montréal s’avère essentielle. L’application des principes du développement durable amène à privilégier, dans un premier temps, le développement de l’offre de service des transports en commun, une vision tout à fait en lien avec le Programme d’aide gouvernementale à l’amélioration des services en transport en commun de mon collègue, Sam Hamad, ministre des Transports. Des investissements importants dans les infrastructures et systèmes de transport sont donc nécessaires afin de répondre adéquatement aux besoins des usagers de transport collectif », a signalé la ministre Michelle Courchesne.
« Bon nombre de déplacements de personnes sur le réseau autoroutier pourraient se faire plus avantageusement et plus efficacement en transport collectif. Des projets comme celui du doublement de la voie permettent d’améliorer l’offre de service de transport collectif pour en faire une solution de rechange efficace, attrayante et accessible et donc, de convertir les automobilistes à utiliser le train de banlieue pour se rendre rapidement au centre-ville. La diminution du nombre de personnes se déplaçant en voiture ne peut se traduire que par des effets bénéfiques pour tous, c’est pourquoi le gouvernement du Québec a fait le choix d’investir dans les transports en commun. Il s’agit d’un excellent moyen pour réduire la circulation automobile et aussi réduire nos émissions de GES », a mentionné le député de Vimont, M. Vincent Auclair.
« Le maintien des acquis au niveau des horaires, et donc de la fidélité des usagers de la ligne de trains de banlieue de Blainville–Saint-Jérôme, passe par l’amélioration des infrastructures ferroviaires. Nous espérons que grâce à de tels projets sur la ligne, les usagers seront de plus en plus nombreux à utiliser les services de trains de banlieue. Ces travaux s’inscrivent donc dans une perspective générale de développement du réseau de transport collectif. Et pour répondre à la demande, il va sans dire que des améliorations sont requises pour accroître le nombre de trains de banlieue dans l’axe Blainville–Saint-Jérôme », mentionne M. Joël Gauthier.
Échéancier et coûts
Débutés en avril dernier, les travaux de doublement de voie à Laval étant situés sur la propriété du CP, ce dernier en sera le maître d’œuvre. Ces travaux s’inscrivent à l’intérieur d’un projet d’amélioration générale des infrastructures en place sur la ligne Blainville–Saint-Jérôme. Échelonnés sur une période de deux ans, les travaux seront effectués à différents endroits sur la ligne. Deux voies d’évitement seront construites à Blainville et à Mirabel, une voie d’évitement sera construite à Sainte-Thérèse et une voie de liaison double à Bois-de-Boulogne et à Saint-Elzéar. De plus, des améliorations seront apportées à la signalisation entre Saint-Antoine et Outremont et aux passages à niveau des rues Saint-Elzéar et Bellerose près de la gare Sainte-Rose. Des travaux civils reliés à la sécurité seront effectués à la gare Bois-de-Boulogne et un nouveau quai sera construit à la gare Vimont. Ce projet d’accroissement de la capacité ferroviaire de la ligne Blainville–Saint-Jérôme, dans lequel s’inscrit le doublement de la voie entre la jonction Saint-Martin et la gare Sainte-Rose, s’échelonnera jusqu’en 2012 et représente un investissement de 35 M$. De cette somme, le gouvernement du Québec investit 26 M$.
Hausse de l’achalandage marquée
Depuis sa mise en service, la ligne de trains de banlieue Blainville–Saint-Jérôme a connu une évolution importante de son achalandage. Offrant un service de 20 trains par jour de semaine, dont cinq par période de pointe, ce service transporte plus de 2,2 millions de passagers par année, et jusqu’à plus de 5 000 passagers en période de pointe du matin. Les améliorations prévues, conjuguées au déploiement des voitures multiniveaux à l’été 2010, offriraient une capacité additionnelle de 65 % par rapport à 2008, c’est-à-dire 8300 clients au lieu de 5 000 clients.