Daniel Ratthe: Infrastructures municipales

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Le député de Blainville et porte-parole de l’opposition officielle en matière d’affaires municipales, Daniel Ratthé, et le député de Marie-Victorin et porte-parole en matière d’affaires intergouvernementales canadiennes, Bernard Drainville, demandent au ministre Laurent Lessard de faire pression sur le gouvernement conservateur afin que la date limite pour compléter les travaux d’infrastructures municipales financés par le plan de relance fédéral soit repoussée au delà du 31 mars 2011.

« Alors qu’il ne reste que quelques mois aux municipalités du Québec pour compléter leurs travaux, plusieurs n’arriveront pas à respecter les délais. Elles se trouvent ainsi pénalisées parce que Québec a été le dernier à signer les ententes avec Ottawa à cet effet. Tout le processus de sélection et d’approbation des projets s’en est trouvé retardé. Le résultat, c’est que des projets devront être abandonnés, faute de temps et d’argent. D’autres, qui sont déjà commencés, devront être terminés à la hâte, ce qui pourrait signifier des hausses vertigineuses de coûts et la facture sera refilée aux contribuables », a déclaré Daniel Ratthé. Bernard Drainville rappelle pour sa part que l’échec du gouvernement du Québec à obtenir un transfert en bloc des montants prévus pour des infrastructures par le gouvernement fédéral a nécessité que des ententes soient négociées pour chaque programme d’infrastructure causant de nombreux délais. « Le Québec n’a pas à être pénalisé. Il doit recevoir la même part du gâteau que les autres régions du Canada », a affirmé le député. Dans le plan budgétaire 2007-2008, l’ancienne ministre Monique Jérôme-Forget affirmait que « … pour accélérer les investissements et réduire la lourdeur du processus administratif, les sommes pour les infrastructures devraient être versées aux provinces par l’entremise d’un financement en bloc plutôt que dans le cadre de plusieurs ententes administratives… ».

« Comme le gouvernement libéral a lamentablement échoué, nous espérons que cette fois il ne se contentera pas de mettre une lettre à la poste pour signifier son mécontentement », a ajouté Bernard Drainville.

Les députés Ratthé et Drainville s’expliquent mal le silence du gouvernement du Québec sur cette question et espèrent que le cri d’alarme lancé par la Fédération québécoise des municipalités à ce sujet soit entendu. « Il s’agit ici de défendre les intérêts des citoyens québécois qui ont droit à leur juste part des fonds du plan de relance fédéral, d’autant plus que la situation économique de plusieurs régions du Québec n’est pas très rose et que nos infrastructures sont vieillissantes. Après s’être traîné les pieds dans la négociation des ententes avec Ottawa, le gouvernement du Québec pourrait cette fois faire un effort afin d’éviter qu’une fois de plus les contribuables québécois paient le prix de son attentisme envers Ottawa », a conclu le député de Blainville.