Le bilan des DPJ 2009-2010

Envoyer Imprimer

Pour une septième année consécutive, les DPJ du Québec dressent le portrait de la situation des enfants et des adolescents du Québec en publiant son bilan annuel. Encore une fois, les DPJ constatent une augmentation de signalements : 70 716 situations d’enfants ont été signalées, soit 1000 de plus que l’année précédente. Les principaux motifs de signalement que sont la négligence et le risque sérieux de négligence représentent 38 % des signalements retenus. C’est la raison pour laquelle le thème « La négligence, faites-lui face » a été retenu.

Le bilan des DPJ 2009-2010 explique la négligence et ses impacts majeurs sur le développement des enfants. La négligence peut entraîner chez l’enfant des retards aux plans physique, cognitif, affectif ou social et différents problèmes de développement, par exemple des problèmes d’apprentissage, un retard de langage, une faible estime de soi et des difficultés dans sa capacité d’attachement. Les effets de la négligence peuvent être permanents.  La négligence, ce n’est pas ce qu’on fait à un enfant, c’est ce qu’on ne lui fait pas. La négligence, c’est lorsqu’une personne ne pose pas les gestes nécessaires pour répondre aux besoins fondamentaux d’un enfant. De là l’importance de lui faire face et d’offrir à l’enfant et à sa famille toute l’aide et les services dont ils ont besoin, le plus tôt possible.

À l’aide de vignettes, le bilan illustre des situations de famille dans lesquelles les DPJ ont été appelés à intervenir à la suite d’un signalement de négligence ou de risque sérieux de négligence. Pour certains enfants, l’aide apportée a pu mettre fin à la situation compromettant leur sécurité ou leur développement et ils sont demeurés dans leur famille. Pour d’autres, le choix d’un autre projet de vie leur permettra de grandir et de se développer dans un milieu de vie stable et permanent auprès de personne en mesure de répondre à leurs besoins.

Tous les pays occidentaux constatent que la négligence est le motif de signalement le plus répandu. Le Québec ne fait pas exception. Cloé, Samuel, Camille, Jacinthe et les autres sont parmi les 11 656 enfants négligés pour qui les DPJ du Québec ont retenu le signalement en 2010 pour les motifs négligence ou risque sérieux de négligence. Ces enfants peuvent être votre voisin, votre neveu ou votre élève.

La négligence a longtemps été considérée comme un problème privé ou une fatalité associée à la misère des pauvres d’une société et non comme un véritable problème qui nous concerne tous. Faire face à la négligence, c’est d’abord reconnaître cette réalité, puis exercer de l’influence en exigeant des changements pour ces enfants et en agissant sur les déterminants sociaux tels que la pauvreté et l’employabilité.

La négligence touche particulièrement les enfants âgés de 0 et 11 ans. Plus ses effets sont traités tôt, moins les séquelles seront néfastes. Bien que le parent soit le premier responsable de son enfant, tous les adultes entourant l’enfant doivent aussi contribuer à sa protection et à son bien-être. Les DPJ, ne pouvant agir seuls, lancent un appel à la responsabilité collective en demandant de venir en aide aux parents qui nécessitent du répit, du soutien et de l’entraide plutôt que de l’exclusion, du mépris et de l’indifférence.

Les DPJ maintiennent la nécessité d’agir en mettant l’enfant au cœur des priorités de notre société.

Dans la région des Laurentides

Au Centre jeunesse des Laurentides, c’est 6 615 signalements qui ont été reçus cette année, dont 46 % ont été retenus pour évaluation par le DPJ. Ce nombre est en hausse par rapport à l’année précédente alors que nous avions reçu 6 487 signalements. Toutefois, la région des Laurentides demeure une des régions du Québec avec le plus haut taux de signalement et c’est la négligence qui est la principale problématique. En effet, près de 68 % des signalements traités concernent la négligence des enfants.

Le bilan des DPJ/DP 2010 est disponible sur le site Internet de l’Association des centres jeunesse du Québec : http://www.acjq.qc.ca.