« La population doit savoir », réclament les députés péquistes
La qualité de l’eau de la rivière du Nord s’est dégradée au point où la contamination bactériologique présente régulièrement des risques pour la santé des baigneurs. Or, la population n’en sait rien. »Telle est la situation dénoncée par le député de Prévost, Gilles Robert, soutenu par son collègue le député de L’Assomption et porte-parole du Parti Québécois en matière d’Environnement, Scott McKay. Les deux députés réclament du gouvernement Charest qu’il annonce des mesures concrètes en vue de protéger la rivière du Nord et la santé de la population. À la lecture de ces résultats, on constate qu’à plusieurs reprises, l’eau de la rivière du Nord était impropre à la baignade. De plus, les données prises au pont Gagliési de Piedmont montrent un taux de coliformes si élevés, que les usages récréatifs qui ont été pratiqués sur la rivière du Nord pendant ces périodes ont mis à risque les usagers qui utilisent cette rivière. Confrontée aux résultats, la sécurité publique est d’avis qu’il aurait été raisonnable d’avertir la population de cet état de fait. Rappelons que c’est le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs qui a la responsabilité d’évaluer s’il y a menace pour la population, non pas la sécurité publique.
« Puisque le ministère du Développement durable, de l’Environnement et des Parcs savait que le taux de coliformes fécaux était trop élevé dans la rivière, pourquoi n’a-t-il jamais informé la population du danger qu’elle courait » de dire le député de Prévost.
M. Robert juge inacceptable qu’il s’écoule une année entre la prise d’échantillons et le dévoilement du taux de coliformes dans une rivière. Un fonctionnaire du ministère responsable du Réseau de surveillance pour les rivières avouait récemment que leur réseau n’était pas conçu pour diffuser rapidement le résultat de la prise d’échantillons. Selon lui, l’objectif du réseau est de suivre la qualité de l’eau dans le temps.
Grâce aux efforts répétés de Claude Cousineau, député péquiste de la circonscription de Bertrand, des travaux de mise à niveau des usines d’épuration sont certes en cours à Sainte-Adèle et à Sainte-Agathe-des-Monts. Le tout devrait améliorer la qualité de l’eau de la rivière plus au sud. Il est trop tôt cependant pour affirmer que les travaux en question permettront de régler une fois pour toute la contamination de l’eau de la rivière du Nord.
En attendant que les travaux soient terminés, il faut protéger la santé publique, estiment les députés. Pour cela, ils revendiquent trois mesures très claires : la mise en place par le MDDEP d’un programme serré d’échantillonnage de l’eau; une analyse rapide (et non trimestrielle, voire annuelle comme c’est actuellement le cas) des échantillons en question; et la diffusion d’avis publics sans délai en cas de contamination.
« Ce qui frappe, c’est l’insouciance du gouvernement libéral, blâme le député McKay. Qu’attendent les libéraux pour agir? Pourquoi ne pas faire face à la situation et la régler une fois pour toute? Les élus ont le devoir d’informer les gens. En cachant ce problème de contamination bactériologique, les libéraux agissent de façon irresponsable. »
Pour sa part, le député de Prévost se réjouit du nouveau plan d’échantillonnage du bassin versant de la rivière du Nord, mis de l’avant par Abrinord. « Avec l’augmentation des stations d’échantillonnage pour le secteur Ste-Agathe/ St-Jérôme, cela nous permettra d’avoir un meilleur portrait de la santé globale de la rivière. Malheureusement, ce plan n’est en place que pour un an, c’est pourquoi qu’il nous faut trouver une solution permanente. »