Depuis que je sais qu’elle est morte, j’ai une barre dans le ventre. Je n’ai pas voulu aller la voir dans sa tombe au salon, car je ne voulais pas la voir morte. Je me souviens de lui avoir dit, « Je te défends de mourir, tu n’as pas le droit »… elle ne m’a pas écouté finalement!
Je la croyais immortelle, ma tante qui m’a langé et qui me gardait certains jours à mon retour d’école. Lorsque j’arrivais chez elle, elle m’accueillait en me disant, « Bonjour mon grand, as-tu faim, veux-tu un kiki? »
Je l’ai toujours aimée et elle me le rendait bien en étant très présente tout au long de ma vie. Nous fêtions Noël, le jour de l’An, la St-Jean ensemble, elle était toujours prête pour la fête avec son entrain et sa bonne humeur contagieuse.
Et tout à coup je la vis vieillir abandonnant sa maison et nos sorties.
Elle a pris un coup de vieux en voyant son frère Jean-Paul dépérir et mourir, eux qui se côtoyaient quotidiennement. Elle ne riait plus comme avant, mais elle avait toujours une étincelle dans les yeux lorsqu’elle me parlait de ses enfants et de ses petits-enfants, ils étaient sa raison de vivre.
Fière partisane, c’est l’aréna Melancon qui va s’ennuyer de ses éclats de voix lors des joutes de hockey, voix qu’elle perdait parfois à encourager ceux qu’elle chérissait sur la patinoire. Elle a égayé la vie de tous ceux qui la côtoyaient, elle était un rayon de soleil.
Son nom est Jacqueline Bouvrette épouse de feu André Bourdua.
Ma tante tu resteras toujours vivante en moi et je t’aimerai toujours, merci d’avoir été dans ma vie!