Le Président
M. Robert: Merci, M. le Président. En décembre prochain, l'usine de câbles électriques General Cable de Saint-Jérôme fermera ses portes pour une période minimale de trois mois. Cette usine est l'une des rares au Québec à fournir des câbles pour Hydro-Québec. 150 emplois de qualité sont en jeu, à Saint-Jérôme. L'entreprise américaine semble vouloir déménager ses opérations aux États-Unis. On pourrait bientôt se retrouver dans une situation où tous les câbles électriques servant à nous alimenter en électricité seront désormais fabriqués dans des usines américaines. Hydro-Québec est le plus gros client de cette entreprise.
Est-ce que la ministre des Ressources naturelles va demander à Hydro-Québec d'utiliser son rapport de force pour sauver des emplois de qualité au Québec?
Le Président: M. le ministre du Développement économique, de l'Exportation et de l'Innovation.
M. Gignac: M. le Président, mon ministère me demande de suivre le dossier de près. Je serais disponible également, après la période des questions, pour donner un peu plus de détails, mais c'est évident qu'au niveau des relations de travail, on n'ira pas s'immiscer, c'est au niveau de l'entreprise... Comme vous savez, je suis à temps plein là-dessus, je suis le dossier de près et je pourrais informer plus en détails le député, s'il est disponible.
Le Président: En question complémentaire... première complémentaire, M. le député de Prévost.
M. Robert: Oui. Alors, je suis heureux d'apprendre que le ministre du Développement économique est à temps plein sur le dossier. Je l'ai sensibilisé à ce dossier-là, il y a deux semaines. 150 familles de mon comté vivent présentement dans l'incertitude. Ces gens-là aimeraient beaucoup se situer dans l'espoir et non dans le désespoir.
Alors, je répète la question: Est-ce que la ministre des Ressources naturelles va demander à Hydro-Québec d'utiliser son rapport de force pour sauver des emplois à Saint-Jérôme, avant d'en créer aux États-Unis?
Le Président: Mme la ministre des Ressources naturelles.
Mme Normandeau: M. le Président, je tiens à rassurer notre collègue, tout ce qui pourra être fait pour sauver des emplois au Québec sera fait, M. le Président, parce qu'on a à coeur l'intérêt des travailleurs québécois.
Pour ce qui est précisément de sa question, je vais m'employer avec Hydro-Québec de voir, dans les circonstances, ce qui peut être fait, effectivement, pour s'assurer de préserver les emplois du côté québécois, reconnaissant ainsi qu'il y a une expertise qui a été acquise par l'entreprise qui fait affaire, depuis un certain nombre d'années, avec Hydro-Québec.
M. le Président, aujourd'hui, nous sommes en commission parlementaire avec les représentants d'Hydro-Québec. J'invite notre collègue à se joindre à nous, puis on pourra avoir une discussion avec le grand patron d'Hydro-Québec, relativement au dossier auquel il réfère. Puis il peut compter sur notre appui, M. le Président.
Le Président: En question principale... en question complémentaire, M. le député de Saint-Jean.
M. Turcotte: M. le Président, la compagnie Prysmian à Saint-Jean-sur-Richelieu, qui fabrique aussi des câbles électriques, menace de fermer ses portes le 24 octobre prochain.
Qu'entend faire la ministre responsable d'Hydro-Québec pour assurer la survie de cette usine qui emploi 200 personnes à Saint-Jean-sur-Richelieu?
Le Président: M. le ministre...
Des voix: ...
Le Président: M. le ministre du Développement économique, de l'Exportation et de l'Innovation.
M. Gignac: M. le Président, comme le sait le député, il y a un conflit de travail actuellement au niveau de cette entreprise. On va laisser les deux parties continuer les discussions. Il est évident que je pense que, si on veut éviter la fermeture, il faut que les deux parties mettent de l'eau dans leur vin. Et je suis disponible pour... si on peut réconcilier les choses, mais on...
Des voix: ...
Le Président: S'il vous plaît! M. le ministre.
M. Gignac: Parce que, comme ma collègue l'a mentionné, il y a des travailleurs d'impliqués, on a à coeur que cette industrie-là demeure importante au Québec. Et j'invite les deux parties à s'asseoir et pouvoir reprendre le dialogue, M. le Président.