40 ans après le hold-up de Mirabel

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“JE M'EN SOUVIENS” :
L'expropriation de Mirabel (l969) devient un nécessaire projet de mémoire collective.

Madame Françoise Drapeau-Monette et Me Denise Beaudoin, coprésidentes du Centre d'écologie et de consultation co
mmunautaire (CECC), annoncent la tenue d'une grande assemblée d'information sur le dossier de l'expropriation de Mirabel le mercredi 20 février 2008, à compter de 19 h, à l'église de Sainte-Scholastique (Sainte-Scholastique, Mirabel). Ce rassemblement vise à rejoindre la majorité des personnes qui ont été touchées par cette expropriation.


L'urgent devoir de transmettre cette mémoire collective
Bien conscientes qu'une telle mémoire ne doit pas s'éteindre, et qu'il y a urgence à agir dans ce sens, les deux dirigeantes du CECC annonceront alors les grandes lignes d'un projet destiné à reconstituer la véritable histoire de l’expropriation de Mirabel, marquée par la date fatidique du 27 mars 1969.

« Pour ce faire, précisent-elles, nous solliciterons et recueillerons les témoignages des gens directement concernés, parents, grands-parents et enfants. Nous sommes aussi très fières de l'appui significatif des dirigeantes et dirigeants du C.I.A.C. (ex-comité des expropriées et expropriés de l’époque) et de plusieurs organismes locaux de la région. Nous les remercions à l'avance de leur engagement entier dans l'atteinte de nos objectifs. »

Ce projet a pour objectifs la sauvegarde et la mise en valeur de biens familiaux et ancestraux, de données historiques et de documents d'archives transmis de génération en génération par ceux et celles qui ont vécu sur ce territoire, et qui furent au cœur de ce grand bouleversement de 1969. Il sera réalisé grâce à la collaboration de ces derniers, et de toutes les personnes touchées directement ou indirectement par cet événement mémorable.

D'intérêt général
« La mémoire de l’expropriation de Mirabel appartient tout entière à l’histoire du Québec, soutiennent en conclusion Mesdames Drapeau-Monette et Beaudoin. Notre projet vise à écrire et à conserver cette histoire de l’expropriation ainsi qu’à la faire connaître aussi bien au plan régional qu’à l’échelle du Québec, voire du Canada et ce, dans l’intérêt des générations futures.

Et de poursuivre : « La séance d’information du 20 février prochain sera le point de départ de notre collecte de témoignages, de documents, de photographies, de films et d’autres objets liés à l’expropriation. D’où l’importance de ce premier pas que constitue la rencontre du 20 février, un grand rassemblement et des retrouvailles à la fois pour toutes les familles qui ont été touchées par cette expropriation ! »

On voudra bien noter toutefois que ce projet ne concerne en rien le dossier de la rétrocession des 11 000 acres de terres, processus actuellement en cours.