M. Laframboise: Partenariat nord-américain pour la prospérité et la sécurité

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Stephen Harper doit mettre fin aux secrets
et rendre publiques les positions
qu'il défendra à Montebello
Le député du Bloc Québécois, Mario Laframboise, a déploré le secret qui entoure les discussions qui doivent avoir lieu à Montebello, entre le Canada, les États-Unis et le Mexique, relativement au Partenariat nord-américain pour la prospérité et la sécurité (PSP).
 
    « Le premier ministre Harper cache à la population ce qu’il va tramer à Montebello. Les discussions sur la sécurité et la prospérité avec les présidents Georges W. Bush et Felipe Calderón se dérouleront dans le plus grand secret, compte tenu du fait que le gouvernement conservateur refuse d’informer les parlementaires des positions qu’il défendra aux différentes tables de discussions. Cette attitude a de quoi inquiéter, car il n’y aucun moyen de savoir si les conservateurs défendront les intérêts des Québécois et des Canadiens », a déclaré Mario Laframboise.
 
    S’il reconnaît que des discussions pour faciliter le commerce entre les trois pays partenaires de l’ALÉNA sont légitimes, le député du Bloc Québécois a cependant fait valoir que le PSP touche à des dossiers qui ont un impact sur la vie des gens. « Un premier sujet d’inquiétude est la sécurité alimentaire. Nous avons appris en mai dernier que le Canada allait harmoniser sa réglementation concernant la limite permise de résidus de pesticides sur les fruits et légumes avec les États-Unis. Le problème, c’est que seulement 10 % des normes américaines sont plus strictes que les normes canadiennes. Il faudra donc niveler nos normes par le bas pour satisfaire les États-Unis », a précisé Mario Laframboise.
 
    La proposition d’un des groupes de travail du PSP visant à multiplier par cinq la production des sables bitumineux de l’Alberta est également très préoccupante. « Cette initiative suppose un accroissement majeur des gaz à effet de serre qui résultent du traitement des sables bitumineux. C’est d’autant plus inquiétant que plusieurs ministres conservateurs ont appuyé cette proposition dévoilée en janvier dernier et que le gouvernement Harper refuse toujours de respecter les objectifs du Protocole de Kyoto », a souligné Mario Laframboise.
 
    Pour le député, il est clair que le Canada doit suspendre la mise en application des nouvelles mesures réglementaires découlant des discussions du PSP jusqu’à ce qu’il ait consulté les parlementaires. « D’ailleurs, le gouvernement Harper ne dispose d’aucun mandat pour agir dans le secret et procéder à des changements avec ses partenaires de l’ALÉNA », a ajouté Mario Laframboise.
 
Exclure l’eau de l’ALÉNA
 
    Le député d’Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise, a pour sa part rappelé que le gouvernement Harper dispose par contre d’un mandat clair pour exclure les ressources naturelles en eau de l’ALÉNA et ainsi prévenir l’exportation d’eau en vrac. Ce dossier préoccupe particulièrement le député puisque la circonscription d’Argenteuil-Papineau-Mirabel possède sur l’ensemble de son territoire des réserves en eau qui en font un des plus importants fournisseurs dans l’industrie de l’embouteillage d’eau au Québec. Or, malgré son abondance actuelle, l’eau est une ressource fragile qu’il faut protéger. Pour le député, « il est donc hors de question de laisser les Etats-Unis et le Mexique venir puiser notre eau potable à des fins commerciales. »
 
    « Le 4 juin dernier, le Bloc Québécois a fait adopter à la Chambre des communes une motion demandant au gouvernement Harper d’entamer, avec ses partenaires de l’ALÉNA, des discussions visant à exclure expressément l’eau de l’accord international. Stephen Harper devrait profiter de cette rencontre avec ses homologues mexicains et américains pour respecter cette volonté exprimée par les parlementaires et protéger les ressources en eau potable du Québec et du Canada », a conclu Mario Laframboise.