Le Syndicat en soins infirmiers et cardio-respiratoires du Centre de santé et services sociaux des Sommets, représentant les infirmières, les infirmières auxiliaires et les inalothérapeutes, demande le respect pour ses membres.
La présidente du syndicat a déposé, le mardi 29 mai, en soirée, lors du conseil d'administration, une pétition de plus de 200 signatures provenant des travailleuses en soins infirmiers et cardio-respiratoire.
Le syndicat a rejoint plus de 60 % de ses membres en lespace de deux semaines. La pétition demande à lemployeur de les respecter. En effet, lemployeur blâme les travailleuses pour le déficit important du CSSS des Sommets. Lors de deux parutions dans les médias, les 17 et 24 mars dernier, lemployeur déclare que le déficit a pour cause, entre autres, labsentéisme important du personnel.
Selon la présidente du syndicat, Hélène Lalande, une des causes de labsentéisme est reliée aux conditions de travail qui sont imposées à lintérieur de létablissement. Le personnel est non reconnu explique la présidente. La détérioration des conditions de travail et du climat de travail a eu pour effet, quen 2006, pour les 25 infirmières recrutées, il y a eu 28 départs.
Madame Lalande ajoute « Nous nous retrouvons avec du personnel en pénurie et lemployeur ne fait rien pour garder les travailleuses. Lors de pénuries de certains titres demploi, il faut être plus attentif et à lécoute de son personnel. Il ne faut pas décider du jour au lendemain de modifier les horaires de manière unilatérale sans consultation. »
Madame Lalande précise que les emplois en soins infirmiers sont en demande partout dans la région et dans la province. « Lemployeur doit modifier ses comportements pour retenir le personnel et attirer de nouvelles personnes. Nous voulons du respect pas seulement dans les paroles mais aussi dans les gestes au quotidien. »
Lutilisation du temps supplémentaire obligatoire (pointage) de manière répétitive, même lorsque les besoins sont connus depuis un certain temps, crée de la frustration chez les infirmières et les infirmières-auxiliaires. Lemployeur doit faire une planification de la main-doeuvre.
Les représentants du syndicat ont dû intervenir à plusieurs reprises pour que lemployeur cesse dharceler les travailleuses en congés de maladie. Madame Lalande ajoute que si lemployeur veut moins dabsences pour cause de maladie, il doit modifier sa façon de traiter le personnel.
Le syndicat se dit impatient de prendre connaissance des conclusions du rapport de la firme engagée par lAgence de la santé et des services sociaux des Laurentides. Cette firme a pour mandat danalyser la situation budgétaire du CSSS des Sommets et de faire des recommandations pour corriger la situation.
Le syndicat demande à être impliqué activement pour sassurer que le tout se fasse dans le respect des personnes uvrant tous les jours avec la clientèle du CSSS des Sommets. Nous demandons la formation dun comité paritaire pour étudier les solutions de redressement budgétaire.