
À noter quau coeur du litige qui opposait le syndicat et la direction demeurait lépineuse question de la santé financière du CPE pour laquelle lemployeur demandait de nombreuses concessions aux
travailleuses syndiquées.

Suite à lanalyse conjointe de la situation économique du CPE, les parties ont convenu de mesures de restructuration visant à assurer la santé financière du CPE et lamélioration de la qualité des services offerts. Par exemple, au chapitre des gains, les travailleuses ont pu procéder à lintégration à la convention collective des échelles salariales du ministère et conserver la contribution de lemployeur équivalent à 100% du coût du régime dassurances collectives tout en recouvrant les protections dassurance salaire courte durée. Elles ont également obtenu labolition dun poste cadre devenu inutile avec le départ des services de garde en milieu familial et la création dun poste temps partiel déducatrice à la pouponnière.
Ces mesures de redressement ont permis aux travailleuses déviter des concessions à légard des avantages sociaux tout en assurant la santé économique de linstitution à but non lucratif. Hélène Lavoie, vice-présidente régionale FSSS, souligne « Lexercice des deux journées de grève a convaincu lemployeur du sérieux de la démarche des travailleuses afin dassurer la santé financière du CPE sans pour autant avoir à concéder des avantages sociaux prévus à leur convention collective. Les gestionnaires oublient souvent que les CPE sont des organismes à but non lucratif et non pas des PME. Lorsque des bénéfices se dessinent à la fin de lannée financière, ils doivent servir à améliorer les services auprès des enfants et les conditions de travail des éducatrices qui oeuvrent chaque jour à éduquer celles et ceux qui représentent lavenir de notre société. Pour cela, il faut une saine gestion et cest ce que les travailleuses ont réussi à démontrer à leur employeur par leur grande détermination. »
Cest une victoire importante pour les 25 travailleuses du CPE qui ont mené cette lutte avec professionnalisme et détermination pour le maintien et lamélioration de leurs conditions de travail tout en assurant pour lavenir un haut niveau de qualité des services auprès des enfants.
En plus des 25 éducatrices du CPE Chaton, le Syndicat régional des travailleuses en CPE région des Laurentides (CSN), affilié à la Fédération de la santé et des services sociaux FSSS-CSN et au Conseil Central des Laurentides CSN, représente plus de 450 travailleurs et travailleuses de 18 CPE de la région des Laurentides. Le Conseil central représente plus de 15 000 membres réparties dans plus de 100 syndicats de la région des Laurentides.