Le fédéral doit assumer ses responsabilités et
vérifier le taux de profit sur la marge de raffinage
Alors que le prix de l'essence connaît une nouvelle hausse en flèche, le député d'Argenteuil-Papineau-Mirabel, Mario Laframboise, dénonce l'inaction du gouvernement fédéral, qui refuse toujours d'assumer ses responsabilités et de vérifier le taux de profit sur la marge de raffinage.
« Loin dune marge de raffinage raisonnable qui oscille entre 5 et 7 cents, on apprend aujourdhui quelle sélève à 27 cents. Ceci représente un surprofit de plus de 20 cents, dont les consommateurs font les frais et contre lequel le gouvernement fédéral pourrait agir en utilisant la Loi sur la concurrence », a déclaré Mario Laframboise.
Tout en se gardant de croire quil y a collusion entre les pétrolières, le député du Bloc Québécois observe des faits qui accréditent la thèse voulant que la concurrence entre les raffineries ne soit pas assez grande, ce qui orienterait le marché vers une augmentation des prix.
« Laugmentation que nous connaissons nest pas étrangère à la fermeture de certaines raffineries. Au Nouveau-Brunswick, par exemple, Irving raffine pour ses concurrents, avec lesquels il a des ententes dapprovisionnement. Le phénomène se reproduit à Québec et à Montréal : Ultramar raffine pour la Capitale nationale, alors que Petro-Canada et Shell raffinent pour la métropole. Quen est-il de la concurrence dans tout ça? », a demandé Mario Laframboise.
Pour le député du Bloc Québécois, la situation mérite une enquête dautant plus sérieuse que les pétrolières accumulent au raffinage des profits de 20 cents supérieurs à ce qui est considéré comme raisonnable. « Pour mener à bien une telle enquête, il est primordial de donner des dents à la Loi sur la concurrence et de doter le gouvernement fédéral dun office de surveillance du secteur pétrolier », a conclu Mario Laframboise.