M. Laframboise: le ministre Emerson

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Gestion de l'offre
« Le ministre David Emerson n'a pas aplani les inquiétudes »
– Mario Laframboise
 
À la demande du Bloc Québécois, le ministre du Commerce international, David Emerson, a comparu mardi devant le Comité permanent de l'Agriculture et Agroalimentaire pour répondre de ses propos publiés en décembre dernier, alors qu'il a dénigré le système de la gestion de l'offre. « Le ministre n'a pas aplani les inquiétudes des producteurs agricoles assujettis au système de la gestion de l'offre, un système qui génère 45 % de l'économie agricole au Québec », a commenté Mario Laframboise, député d'Argenteuil—Papineau—Mirabel.
 
« Le ministre a confirmé que le Canada ne se retirera à aucun prix des négociations du cycle de Doha à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) et que des concessions sont à prévoir parce que le Canada devra signer une éventuelle entente. Auparavant ministre libéral, David Emerson avait pourtant voté en faveur de la motion du Bloc Québécois adoptée le 22 novembre 2005, qui spécifiait que les secteurs sous gestion de l'offre ne doivent être soumis à aucune réduction des tarifs hors contingents ni à aucune augmentation des contingents tarifaires », a ajouté Mario Laframboise.
 
Si les conservateurs affirment à qui veut l'entendre qu'ils soutiennent actuellement le système de la gestion de l'offre, Mario Laframboise s'interroge néanmoins sur les concessions que s'apprête à faire le ministre. « Comment peut-on faire confiance à ce gouvernement conservateur qui prétend soutenir la gestion de l'offre alors qu'il est prêt à faire des concessions et qu'il a mis en place un processus qui risque d'abolir la Commission canadienne du blé, l'autre important outil de mise en marché collective au Canada? Notre crainte est que le gouvernement fédéral signe une entente même si elle pénalise les producteurs assujettis à la gestion de l'offre. Le Bloc Québécois demande donc au ministre et à son gouvernement de répondre à la lettre aux objectifs de la motion du 22 novembre 2005 », a assuré Mario Laframboise.
 
« En fait, les conservateurs ne sont pas davantage préoccupés que leurs prédécesseurs libéraux par le sort des milliers de productrices et de producteurs agricoles du Québec. La gestion de l'offre assure un revenu minimal décent aux productrices et aux producteurs en procurant un juste rapport de force. Aucune pression internationale ne sera assez forte pour que le Bloc Québécois abandonne les producteurs de lait, de volailles et d'oeufs du Québec. Nous sommons le gouvernement Harper d'adopter la même attitude ferme », a conclu le député Mario Laframboise.