On vous a à l'œil. Quel œil? |
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Johnny Marre |
Lundi, 26 Juillet 2010 |
Je ne sais pas si vous êtes comme moi, mais je trouve que ceux et celles qui sont les plus actifs à la Sûreté du Québec pendant ces périodes de haute prévention, ce sont davantage le personnel des communications que les patrouilleurs. Personnellement, la différence est très faible entre la surveillance habituelle et celle qu’on nous annonce accrue.
Sur la 15, y a-t-il vraiment quelqu’un qui a eu un billet d’infraction parce qu’il roulait trop vite ou coupait les lignes blanches continues entre Mirabel et Sainte-Thérèse, en plein chantier routier? Ce que je sais, c’est que si je ne roule pas habituellement à au moins cent kilomètres/heure dans une zone pourtant très clairement identifiée pour un maximum de 80, on va me faire sentir que si, « pépère », tu ne veux pas rouler, qu’est-ce que tu attends pour prendre la 117? Même à 100 km/heure, il est plus qu’habituel de me faire dépasser tant par la droite que par la gauche. Et je n’ai jamais vu de police qui en avait arrêté un!
Soyons clairs! Si je me questionne parfois sur leur véritable travail de patrouilleur, je sais qu’ils agissent sûrement selon les assignations qui leur sont données. De plus, il me faudrait chausser leurs souliers pour mieux comprendre leur dynamique, leur quotidien avant de pouvoir porter un jugement sur leur travail et sur le fait qu’il pourrait ou non être plus efficaces. En tant que policiers, ils et elles doivent sûrement avant tout répondre à des ordres qui viennent de plus haut. Si leurs chefs ou leurs élus politiques les invitent à serrer la vis, à être plus diligents, ce ne sera pas long que nous, citoyens et automobilistes, nous ne nous gênerons pas pour dénoncer une volonté supposément hypocrite des élus pour s’enrichir, une taxe camouflée pour garnir les coffres de l’État en cette période où les finances publiques, peu importe le palier, sont précaires. Nous crierons, via les lignes ouvertes, les reportages télé ou dans notre univers immédiat, que c’est scandaleux ces moyens détournés de nous siphonner financièrement et que nous nous acheminons certes vers un état policier. Le lendemain, nous serons prêts à crier, à dénoncer aussi fort parce que, suite à un accident mortel et horrible, nous déplorerons que les policiers ne soient jamais là quand c’est le temps. J’en ai marre de ce double discours. Si l’État s’enrichit parce qu’il y a plusieurs cons, jeunes ou vieux, qui sillonnent nos routes et autoroutes et qui mettent en péril ma sécurité et celles de ceux et celles qui me sont chers, je n’ai aucun scrupule avec un tel enrichissement. On est loin d’un état policier en serrant la vis aux grands fautifs, non seulement en période de grande prévention comme c’est sensé être le cas actuellement, mais aussi 365 jours par année. Que l’on prenne les moyens nécessaires pour que la tolérance dans le respect du Code de la sécurité routière soit plus adéquate et soit plus qu’une campagne de relations publiques de temps à autre! Notre société ne s’en portera que mieux. Elle sera plus respectée. Est-ce vain de faire un tel vœu? Johnny Marre |