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Laura Nocchiero : du soleil de la Sicile. Imprimer Envoyer
Art & Culture
Samedi, 07 Novembre 2009

Les Laurentides sont un trésor rempli de tellement de richesses qu’on en ignore souvent de très grandes. Évidemment, il y a la nature, ses paysages, sa diversité. Mais, aujourd’hui, je veux parler de ses créateurs. S’il y a de nombreux artistes ou créateurs qui ont leur résidence principale ou secondaire dans les Laurentides, il y en a plusieurs qui créent ici-même, qui ont une réputation internationale et dont nous ignorons le nom de ces voisins si talentueux.

Dans cette catégorie, il y a Michel Brousseau. Ce nom ne vous dit rien ou si peu? C’était également mon cas jusqu’à ma présence au spectacle de Laura Nocchiero vendredi dernier, le 6 novembre, à Prévost. Pourtant, Michel Brousseau est chef et directeur artistique du Chœur et de l’Orchestre philharmonique du Nouveau-Monde, du Chœur classique d’Ottawa, du Chœur Les Chanteurs de Sainte-Thérèse et du Chœur Tremblant. Ce laurentien dirige des orchestres et des chœurs un peu partout à travers le monde. Ce n’est pas rien. Pourtant, très peu de gens de chez-nous ne sauraient le reconnaître sur la rue. Il n’est pas encore une vedette médiatisée.

Que vient faire Michel Brousseau dans un texte consacré à Laura Nocchiero? C’est que, dans ses nombreuses occupations, ce grand musicien collabore avec Diffusions Aml’Gamme pour la venue de très grands artistes internationaux qui, autrement, ne s’arrêteraient pas dans notre très beau coin de pays. Donc, à travers ses nombreux périples musicaux à travers le monde, il est appelé à rencontrer d’autres artistes très talentueux. Il est donc en position de leur proposer de venir nous rendre visite dans les Laurentides.

C’est ainsi que la grande pianiste, Laura Nocchiero, a pu nous faire partager son art dans le cadre de la programmation des Diffusions Amal’Gamme. Dans une salle où plusieurs dizaines de mélomanes s’étaient donné rendez-vous, Debussy était le plat principal de ce menu riche en musicalité. Cette sicilienne, qui a une feuille de route déjà très remplie, s’attaquait à des œuvres moins faciles pour l’auditeur moins féru de grande musique classique.

Quand nous évoquons le nom de Debussy, nous pensons tout de suite à une musique mélodique et, en grande partie, impressionniste. Ce très grand compositeur français, qui est né en août 1862 et décédé en 1918, a eu une carrière pas si évidente au départ. Il n’était pas un petit Mozart. En dépit d’une certaine indiscipline, parfois, de sa part, il s’est imposé parmi les grands noms de la musique classique par sa ténacité et son vaste répertoire. Nous le connaissons surtout pour des œuvres comme Clair de lune, Prélude à l’après-midi d’un faune ou Pelléas et Mélisande. Il a aussi écrit de très nombreuses œuvres pour piano.

C’est une petite partie de ces œuvres que Laura Nocchiero est venue nous livrer en la salle de l’Église Saint-François-Xavier de Prévost en ce premier vendredi de novembre. Au départ, cette grande pianiste a une personnalité très attachante, une présence sur scène séduisante. Parlant si peu le français, c’est dans la très belle langue italienne, si musicale en elle-même, qu’elle nous a présenté les œuvres qu’elle nous offrait, le tout traduit assez habilement par le Maestro Michel Brosseau lui-même.

Certes, les œuvres de Debussy citées précédemment n’étaient pas au programme. Ce sont plutôt des préludes qui constituaient la majeure partie du menu musical. Pour le spectateur, pour l’auditeur, il y a moins de repères. Cela demande plus d’efforts que lorsqu’on nous offre des pièces déjà connues. Cependant, j’ai tort de parler vraiment d’efforts, car, vendredi dernier, les interprétations de Laura Nocchiero nous incitaient beaucoup plus à la détente, à la relaxation et aux doux laisser-porter musicaux. Son doigté musical et sa passion musicale étaient au rendez-vous et nous a, sans doute, tous charmés. Durant ses interprétations, nous aurions pu entendre une mouche voler (heureusement, ce n’est plus la saison!). Les nombreux mélomanes n’osaient guère bouger pour ne pas perturber l’ambiance créée par cette grande pianiste.

C’est donc de multiples rayons de soleil de sa Sicile natale, sans nul doute, que Laura Nocchiero aura su nous apporter en prévision de nos journées écourtées, de notre hiver québécois qui se pointe de plus en plus son long nez avec sa première vraie neige ces derniers jours dans les Laurentides. Nous n’avons jamais assez de réserves solaires pour la froide saison. Laura Nocchiero a su y contribuer à sa façon. Claude Debussy en serait sûrement très heureux.

Les ouvreurs d’art que sont les Diffusions Amal’Gamme nous convient au Centre culturel de Prévost, le dimanche, 15 novembre prochain, à 10:30 hres, à une matinée « Son et brioche ». C’est le duo Grenon-Guibord, deux harpistes, qui nous présentera un répertoire des deux Amériques, du Mexique, du Québec, sans oublier des œuvres de Robin Grenon lui-même. Ce n’est pas tous les jours que nous sommes conviés à un concert si particulier. Les spectacles d’harpes ne courent pas les rues. Raison supplémentaire pour venir en ce dimanche de la mi-novembre et d’initier vos enfants à cette musique différente et sûrement « full tripante ». N’oubliez pas que cela coûte seulement six dollars pour les enfants de moins de douze ans! Pourquoi ne pas mettre cette très belle activité musicale à votre agenda? Moi, je l’inscris sans faute. Ce sera mon premier spectacle d’harpistes à vie.

Pierre Lauzon       
Les éditions Pommamour 

 

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