D. Ratthé: Adoption forcée du projet de loi 115 Imprimer
Politique
Mardi, 19 Octobre 2010

 « Jean Charest abandonne la défense de la langue française au Québec! »

- Daniel Ratthé, député de Blainville

Le député de la circonscription de Blainville, Daniel Ratthé, a tenu à réagir suite à la décision du gouvernement de Jean Charest d’imposer le bâillon pour forcer l’adoption du projet de loi n0 115, qui remplace désormais le projet de loi 103. Ce projet de loi autorisera notamment les parents francophones et allophones à envoyer ultimement leurs enfants dans les écoles du réseau anglais subventionné, après avoir passé un certain temps dans les écoles anglaises privées et non subventionnées.  L’ancien gouvernement de Bernard Landry avait mis fin à cette pratique en 2002, avec l’adoption, à l’unanimité, de la Loi 104. Toutefois, le 23 octobre 2009, la Cour Suprême du Canada en invalidait les dispositions. Le gouvernement avait jusqu’au 22 octobre 2010 pour se conformer au jugement et trouver une autre solution.

« Celui qui devrait en principe être le premier défenseur de la langue française au Québec s’incline encore une fois très facilement devant la Cour Suprême du Canada. En forçant le bâillon sur le projet de loi 115, ce n’est pas seulement toute l’Assemblée nationale que Jean Charest veut réduire au silence mais toute la nation québécoise! Le Parti Québécois condamne vigoureusement cette action odieuse du gouvernement libéral. Une chose est certaine : Jean Charest devra en payer le prix politique! », a déclaré le député de Blainville, indigné.

Retour à la Loi 101, un engagement
Rappelons que les écoles passerelles sont des établissements privés anglophones non subventionnés, dans lesquels certains parents francophones ou allophones envoient brièvement leurs enfants dans le but de les faire passer au réseau anglophone subventionné. Cette façon de faire leur permet aussi de faire bénéficier de ce même privilège aux autres membres de leur famille, ainsi qu’à leurs descendants. Durant l’année 2002, près de 1500 enfants ont profité de ce stratagème.

La Loi 115 permet donc à nouveau à un élève francophone ou allophone de fréquenter le réseau public anglophone à condition d’avoir payé pour séjourner trois ans dans une école privée non subventionnée et d’avoir suivi un parcours jugé « authentique », un concept flou qui provient du jugement de la Cour Suprême. L’opposition officielle propose plutôt d’assujettir ces écoles privées non subventionnées à la Charte de la langue française, ce qu’a refusé le gouvernement libéral, prétextant de vouloir sauvegarder la réputation internationale du Québec.

« Notre chef Pauline Marois s’est engagée, une fois que le Parti Québécois formera le prochain gouvernement, à abolir la Loi 115 et à revenir à la Loi 101 pour protéger le français au Québec. Nous allons réparer les dégâts des Libéraux ! », a ajouté Daniel Ratthé.

«  Alors que tous les chiffres et indicateurs linguistiques font craindre une anglicisation du Grand Montréal ; alors que la nette majorité des intervenants qui se sont présentés en commission parlementaire ont dénoncé les mesures du projet de loi 103 ; alors que plus d’une trentaine d’organismes, autant francophones qu’anglophones, ont demandé le retrait de ce mandat ; alors que même le Conseil supérieur de la langue française rejette la solution libérale, le gouvernement Charest s’entête et nous passe cette loi sous bâillon. En fait, c’est tout le Québec francophone que le gouvernement bâillonne ! Jean Charest passera à l’histoire comme le fossoyeur de la langue française au Québec ! », a conclu le député de Blainville.

 
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