Bilan de la 1e année du gouvernement Imprimer
Politique
Mardi, 08 Décembre 2009

UN GOUVERNEMENT DÉJÀ USÉ PAR LE POUVOIR

Un an, jour pour jour, après l’élection d’un gouvernement libéral majoritaire, le bilan que font les députés du caucus du Parti québécois des Laurentides de ces 12 mois est peu reluisant.

Les dérapages dans les finances publiques, en santé, dans les transports et l’entêtement à refuser une commission d’enquête publique dans le secteur de la construction, sont autant d’exemples que le gouvernement Charest est déjà à bout de souffle. La mauvaise foi dont il a fait preuve au cours de la dernière session en refusant systématiquement de répondre aux questions embarrassantes ne fait qu’entretenir le cynisme de la population envers les élus. On ne compte plus les bourdes, les reculs, le manque de transparence et la faiblesse de certains ministres est navrante.

Le rapport du Vérificateur Général, comme le dit le correspondant du Soleil, M. Salvet, a touché directement l’âme du gouvernement et laissera des traces même si des élections sont encore loin.

Internet Haute Vitesse aussi important que l’électricité, pour qui ?
Des millions de promis pour brancher tous les citoyens du Québec, mais pas d’argent de disponible. Un peu partout sur le territoire, la population en a marre d’être abonnée à l’Internet Haute Patience.

Réforme du régime forestier, quelle réforme ?
Le projet de loi 57 sur un nouveau régime forestier n’a pas passé la rampe des consultations. Son dépôt précipité et son imprécision ont fait qu’il doit être réécrit en entier. Le ministre Béchard avait pourtant promis son adoption pour juin… 2008 ! Pendant ce temps, les entreprises ferment faute de soutien. Le gouvernement fédéral a investi 30 fois plus dans l’industrie de l’automobile en l’Ontario que dans l’industrie forestière canadienne.

L’ACI rend vulnérable les spécificités agricoles du Québec
Les libéraux n’ont pas voulu entendre les préoccupations des agriculteurs et des consommateurs en forçant la signature du Québec pour l’Accord sur le commerce intérieur sans avoir convenu d’un consensus québécois. Les consommateurs pourraient se retrouver avec une foule de produits d’imitation bas de gamme sur les tablettes de leur supermarché. Avec le nouvel ACI, l’unité canadienne doit primer sur les intérêts de la population québécoise. Jean Charest a littéralement laissé tomber les agriculteurs québécois.

Un boom démographique mais pas de places pour les enfants en garderies
Le développement de nouvelles places en garderies se fait au compte-goutte et il ne suit pas l’évolution des naissances. Contrairement à l’engagement de la campagne électorale de 2008 de créer 15 000 places, le ministre de la Famille, Tony Tomassi, parle plutôt d’autoriser 15 000 place d’ici 2012.
17 000 parents ont signé la pétition « Un enfant, une place ». Selon la CRÉ, la région des Laurentides connaît un retard important dans le développement des services de garde et la situation s’aggrave suivant la forte croissance de la population 0-4 ans. Est-ce qu’il faut être donateur au Parti libéral pour avoir plus de place en CPE ?

On décroche en grand au Québec et dans les Laurentides
La ministre de l’Éducation, Michelle Courchesne, s’est finalement donnée des objectifs : réduire le taux de décrochage à 20% d’ici 2020. On peut saluer l’objectif de la ministre, mais pour l’instant les moyens sont trop modestes. C’est à se demander si elle est la seule dans ce gouvernement à comprendre que cette question est une des plus importante pour l’avenir du Québec.

La culture, un parent pauvre dans les Laurentides
On constate le sous-financement pour le soutien à la relève, le manque d’infrastructures et la difficulté à se faire reconnaître par le CALQ pour plusieurs organismes culturels. Il n’y a que deux centres d’exposition et aucun musée dans la région.

La langue française toujours menacée au Québec
En invalidant la loi 104 adoptée à l’unanimité à l’Assemblée nationale en 2002, la Cour suprême vient d’ouvrir une brèche dans la protection de la langue française en permettant à n’importe quel francophone ou allophone qui en a les moyens de contourner la loi 101 et s’acheter une éducation en anglais pour ses enfants et sa descendance. Les écoles privées non subventionnées doivent être soumises à la loi 101 et le gouvernement doit prendre l’initiative de placer cette mesure sous la protection de la clause dérogatoire prévue aux chartes canadiennes et québécoises des droits et des libertés.

Charest doit reconnaître les valeurs fondamentales québécoises
Le projet de loi 391 déposé par le Parti québécois vise à affirmer les valeurs fondamentales de la nation québécoise. Ce sont la reconnaissance de l’égalité entre les hommes et les femmes, la primauté du français et la séparation de l’État et de la religion. Puisque que Jean Charest avait énoncé ces valeurs dans une publicité en 2008, il doit maintenant passer de la parole aux actes et appeler ce projet de loi dans les plus brefs délais.

Un bilan de santé mal en point
Pour les Laurentides, malgré que nous ayons obtenu un engagement de régler l’iniquité interrégionale sur un horizon de trois à cinq ans, le problème reste entier et il manque encore près de 70M $ ! C’est beau de mettre de l’argent dans les infrastructures et les équipements, mais s’il n’y en a pas pour les services, les problèmes restent les mêmes. Le ministre Bolduc reconnaît les retards importants, le manque de ressources et le peu d’investissements. Les citoyens des Laurentides doivent avoir accès aux mêmes services que ceux des autres régions, surtout avec le boom démographique que connaît la région.
Sur le plan national, les cafouillages s’accumulent : la construction du CHUM, les tests pour le cancer du sein, etc. Le ministre Bolduc semble plus souvent faire partie du problème que de la solution.

Déroute dans les finances publiques
Catastrophe à la Caisse de dépôt et de placement : des pertes historiques de 40G$ et la nomination controversée de Michael Sabia.
Adoption sous baîllon de la Loi 40. C’est le retour au déficit sans connaître quel sera le plan qui nous permettra de retrouver l’équilibre budgétaire. Pourtant, tout le monde se souvient que Jean Charest, dans la campagne de 2008, disait qu’il n’y en aurait pas. Encore des promesses non tenues !
Dans le rapport du Vérificateur Général sur les FIER, on constate qu’une grande partie des sommes qui devaient être investies en régions l’ont été à Montréal. Des dirigeants ayant des intérêts dans certaines entreprises sont intervenus directement dans les décisions des FIER. Ça sent l’improvisation, le cafouillage et le détournement de la mission première des FIER.

Que cache le refus d’une commission d’enquête publique ?
Les trois partis d’opposition à l’Assemblée nationale, les maires de Montréal et de Québec, le conseil municipal de Montréal, la FQM, les ordres professionnels, le syndicat des policiers, les procureurs de la Couronne, la CSN, nombreux autres organismes et 86% de la population réclament une commission d’enquête publique sur les allégations de corruption, de malversation et de collusion dans le secteur de la construction au Québec. Se réfugier derrière les enquêtes policières est un faux prétexte et laisser planer l’impression que tous les élus sont des malfrats, n’est pas de nature à redonner confiance à la population.
À quand la nomination d’un commissaire à l’éthique après l’abandon du projet de loi sur l’éthique ? Une promesse non tenue qui date de 2003…

Constante désolation
Quand on s’arrête pour faire le bilan de la première année de ce gouvernement, on se rend compte que la diversion pour ne pas répondre aux questions a été constante et que le bilan législatif est d’une minceur désolante.

Ceux et celles qui souhaitent signer la pétition demandant une commission d’enquête publique sur les allégations de corruption dans le secteur de la construction peuvent le faire à l’adresse suivante : http://www.assnat.qc.ca/petition/ListeFr.aspx

 
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