O๠sont passés les héritiers de Chaplin? |
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Johnny Marre |
Lundi, 27 Juillet 2009 |
Dans cette dernière catégorie, il y a les films comiques américains. Après en avoir visionné plusieurs, il y a de quoi s’interroger sur le comment certains ont réussi à avoir du financement pour faire du cinéma aussi puéril ou bête. Toutefois, quand nous nous y pensons deux minutes, nous comprenons très vite que l’évidence ne peut faire autrement que nous sauter aux yeux (dans le cas du cinéma, cela va de soi!). Premièrement, aux États-Unis, avec leur grand bassin de population, sans compter qu’ils dominent une grande partie de la planète en raison de leur langue et de leurs immenses moyens de diffusion, il est très facile de faire un film payant aux USA.
Connaissez-vous un de ces cinéastes? Nous sommes loin des œuvres de Coppola, Allen, Altman, Lynch, Scorsese, Spielberg ou les frères Coen, entre autres. Ces vrais grands cinéastes américains ne s’abaisseraient jamais à commettre des œuvres aussi mineures, pour ne pas dire minables. Ils ont trop de respect pour leur art. Malheureusement, ce ne sont pas souvent leurs créations qui défoncent le box-office. Qui en sont les responsables? Les producteurs qui ne soucient pas de la qualité cinématographique des œuvres pourvu que ce soit rentable ou le public qui privilégie trop souvent le bas de gamme au cinéma de qualité, sans tomber dans le cinéma d’auteur? D’autre part, où sont passés les Chaplin, Lewis, Martin, Keaton ou Hope de l’époque du grand cinéma comique américain? Sans tomber dans la nostalgie, il faut reconnaître que la mouture était beaucoup plus relevée à cette époque. Avec des moyens énormément plus modestes qu’aujourd’hui, ils ont su faire des comédies qui sont passées pour plusieurs à la grande histoire du cinéma. Quelle comédie américaine de notre 21e siècle pourra prétendre atteindre ce rang? Imaginons-nous un instant quelles autres grandes œuvres comiques nous auraient données un Charlie Chaplin s’il avait eu les millions d’aujourd’hui! Ou serait-ce ces millions qui pervertissent les œuvres? J’en ai marre de regretter l’époque de Chaplin, de Jerry Lewis et cie quand je vais voir une comédie américaine au cinéma. J’en ai marre que l’imagination ne soit pas au rendez-vous. J’en ai marre que les Américains qui sont capables du meilleur comme du pire ne m’offrent neuf fois sur dix que leur pire dans leurs comédies cinématographiques.
Nul besoin de tomber dans la puérilité ou la vulgarité pour être drôle! « De père en flic » en est la preuve. « Les doigts croches » qui prendra l’affiche ce vendredi est aussi très prometteur. Les cinéastes de comédies américaines auraient intérêt à venir faire des stages chez nous. Nos cinéastes ont beaucoup à leur apprendre à ce niveau, entre autres. Johnny Marre |